vendredi 22 mai 2020

La pause magique

Pendant  8 semaines, la France a vécu sous un rythme inédit en mode pause. Nos habitudes de vie ont connu un bouleversement tel qu'il est légitime de s'interroger, à présent que la vie semble reprendre comme avant. Les grandes villes, si bruyantes et polluées habituellement, ont connu une parenthèse magique: plus un bruit, soudain un air pur, et une nature qui reprend ses droits. Nous sommes nombreux à avoir apprécié cette pause. Et nous sommes nombreux à en avoir souffert. L'homme n'est décidément pas fait pour rester enfermé, surtout si c'est en appartement de 30 m² avec famille. Pourtant nous avons beaucoup appris. Appris que l'on savait être discipliné devant le danger - le confinement a été respecté d'une façon admirable - Appris que l'on pouvait se passer du superflu et se contenter du minimum vital. Appris que l'on pouvait vivre autrement.
Aujourd'hui, les étangs de la Minière sont à nouveau ouverts au public. Des milliers de citadins redécouvrent le plaisir de la ballade prés d'une eau de mai encore transparente dans un décors magnifié par 8 semaines de paix profonde. Quelle rupture, quel choc pour la nature qui a prospéré sous le confinement. Ici, le couple de cygnes qui a élu domicile sur la berge, à 2 pas du chemin où passent des wagons de déconfinés. Là, les centaines de grenouilles se sont tues après plusieurs semaines d'un concert assourdissant - ce n'était pas un bruit, c'était le chant de la nature.
Toute la biodiversité dans son ensemble doit regretter aussi la pause magique.
L'ASEM souhaite à tous une saine reprise des activités, en gardant à l'esprit qu'une autre façon de se comporter au quotidien est possible.

samedi 9 mai 2020

Coupes en Forêt de la Minière: un lourd dossier

Dans la période qui a précédé le confinement, l'ASEM a étudié avec les associations riveraines de la Forêt de Versailles (Amis de la Vallée de la Bièvre, Amis des Forêts de Versailles et de Fausses-Reposes) le lourd et compliqué dossier des coupes en forêt. Cet hiver, beaucoup, beaucoup d'arbres ont été coupés en forêt de la Minière: en parcelle 50 notamment (près de la résidence des Belles au Bois Dormant à Guyancourt), mais aussi dans la réserve biologique (ancienne baignade) et sur les parcelles 40, 43 et 44 (plus près de Satory). Constat à peu près identique du coté de l'étang de la Geneste. Dossier très lourd car les coupes dans les forêts fréquentées de la Minière et de Versailles sont mal vécues par les promeneurs. Dossier compliqué car l'ONF tient en main la gestion forestière de la forêt domaniale et ne souhaite pas transiger avec ses objectifs. Depuis 2 ans l'ASEM tente de sensibiliser l'ONF sur un Plan de Gestion Forestière qui lui parait totalement incongru!  Un Plan de Gestion d'une durée de 20 ans (2008-2027) qui se veut durable mais qui ne l'est pas en réalité. L'ONF coupe plus de bois qu'il n'en repousse. Il s'agit donc d'un véritable épuisement planifié des ressources naturelles. 2 ans d'effort, 2 ans de tentatives de négociation, et tout cela sans aucun résultat. L'ASEM a adressé en définitive un message le 23 avril à Michel Béal, Directeur de l'ONF Ile-de-France Ouest pour signifier sa désapprobation avec sa gestion forestière.
Les Amis de la Vallée de la Bièvre ont de leur coté envoyé également un message. Et les Amis des Forêts de Versailles et de Fausses-Reposes le feront en sortie de confinement.