samedi 26 mars 2022

L'ONF l'annonce: le dépérissement rapide des arbres va changer le visage de nos forêts

Le 24 mars, l'ONF nous conviait à un webinar consacré à l'impact du réchauffement climatique sur les forêts franciliennes.

La description est plutôt sombre. Plus de 30% des châtaigniers sont déjà atteints de la maladie de l'encre et leur avenir est plus qu'incertain en Ile-de-France. C'est la même chose pour les hêtres et les pins sylvestres, très atteints par le desséchement. Le chêne est plus résistant, mais souffre également du réchauffement climatique. Les érables et les frênes sont atteints de maladies qui obligent les forestiers à les prélever localement.

La forêt domaniale de Versailles (1037 hectares) est constituée (relevé datant de 2009) de 45% de chênes, 30% de châtaigniers, 7% de hêtres, 5% de frênes, 6% d'autres feuillus et 3% de résineux (pin sylvestre dominant). 4% de la surface de la forêt est non boisée (les étangs notamment).

L'ONF gère 30% des forêts franciliennes. 70% sont des forêts privées. D'une façon générale, la forêt francilienne gérée par l'ONF est constituée de 85% de feuillus et 15% de résineux. 

L'ONF sera amené ces prochaines années à abattre de nombreux arbres pour ces raisons sanitaires. Des coupes rases seront réalisées et déchireront le paysage de la forêt. Des plantations d'espèces résistantes seront effectuées, mais sans garantie de succès. 

Les experts sont plutôt pessimistes et l'intervention de l'homme serait plus que jamais nécessaire. 

Nos forêts vont changer de visage. C'est une quasi certitude.

Retrouvez le webinar sur ce lien.



mercredi 16 mars 2022

Que veut réellement l'Office National des Forêts ?

Ce magnifique chevreuil pose paisiblement au soleil le 11 février 2022 derrière un groupe de maisons à Guyancourt.

Il a survécu aux chasses de l'ONF du 4 novembre 2021, du 6 janvier et du 27 janvier 2022. Les chevreuils sont rares en forêt domaniale de Versailles et chassés par l'ONF car ils se nourrissent des bourgeons et empêcheraient les jeunes plants de pousser. 25 chevreuils ont été abattus en 2021 dans cette forêt entre Guyancourt et Jouy-en-Josas. Surexploitation de la forêt et battues répétées, mais que fait l'Office National des Forêts ?


L'ONF tente de répondre à la questions jeudi 24 Mars 2022 à 18h lors d'une visio-conférence sur les changements climatiques et ses impacts sur les forêts franciliennes: le lien ici .

Une réunion publique d'information sera organisée à Jouy-en-Josas le jeudi 7 avril 20h salle du Vieux-Marché avec les membres de l'ONF.


lundi 14 mars 2022

L'adieu au totem de l'ASEM

Il était situé au bord de l'étang du Moulin Renard depuis plus de 25 ans.

L'an dernier l'ONF avait marqué le totem de 2 croix rouges, signes d'un prochain enlèvement. Le totem vient de passer à la casserole, après de longues années de bons et loyaux services. 

On pouvait lire les inscriptions suivantes:

PROMENEURS,

ICI NICHENT ET SE REPRODUISENT

DE NOMBREUX OISEAUX D'EAU (CANARDS, FOULQUES, 

POULES D'EAU, GREBES HUPPEES...)

NE LES DERANGEZ PAS, TENEZ VOS CHIENS EN LAISSE.

MERCI



Merci à Gabrièle et Christian Miquel, ainsi qu'à Yvan Kerdilès pour avoir eu l'idée de ce panneau qui nous a inspiré depuis si longtemps. L'équipe actuelle de l'ASEM espère qu'un panneau neuf viendra bientôt remplacer l'historique œuvre faite de façon totalement artisanale à l'époque par les anciens.

Un artiste chinois avait peint ce tableau en 2018:





vendredi 11 mars 2022

Coupe sévère en forêt !

On a pu découvrir ces derniers jours une coupe sévère en forêt domaniale de Versailles à Guyancourt, à la limite de Buc. La coupe s'étend sur plus d'un hectare de forêt. Il s'agit d'une coupe rase. Les coupes rases ne sont plus pratiquées par l'ONF, sauf quand il s'agit de coupes sanitaires. Et ici il est bien question d'une coupe sanitaire puisque les frênes qui se trouvaient sur cette parcelle étaient en mauvais état d'après le Communiqué de l'ONF qui nous est parvenu fin janvier. 



D'après le Communiqué, les frênes seront remplacés par une plantation de jeunes arbres d'essences diverses, adaptés au sol et au climat.

Pourquoi ces frênes sont-ils dépérissant ? L'ONF ne communique pas sur les causes, mais la monoculture (les quelques milliers de frênes ont été plantés ici il y a 25 ans) liée au réchauffement climatique sont probablement les causes du dépérissement.